En janvier 2016, un nouveau maire devient président du Syndicat des Maisons du Bornage (SIMB). Après des années de présidence de Michel Bénard, le ras le bol et la grogne des élus de ce syndicat a fini par l’emporter pour motif de mauvaise gestion.

Il était temps pour ces élus de mettre fin à ce qu’ils pensaient être une situation d’administration calamiteuse. La cour régionale des comptes a rendu un rapport irréfutable afin de corriger cette gestion. La majorité municipale de Veneux se défend en invoquant un problème politique. Argument improbable puisque les élus refusant de cautionner cette gérance sont de tous bords politiques, leur seul souci étant le bon emploi de l’argent public.

Si l’idée de développer différentes activités sur notre région était louable, encore aurait-il fallu en avoir le talent.

Adieu donc la Maison des Insectes à St-Fargeau-Ponthierry avec ses quelques visiteurs, adieu la Clématite, péniche qui aura couté (d’après les chiffres du SIMB) 1 357 000 euros revendue 170 000 euros, les pontons d’ Héricy et de Vulaines en manque d’entretien, adieu les chambres d’hôtes au Moulin Provencher à Moret (détruites par les inondations) etc.

Les souvenirs qui nous resteront de ce syndicat seront la passerelle Veneux/Saint Mammès (3 766 000 euros) et les dettes. Nous allons devoir rembourser pour notre seule commune de Moret-Loing-et-Orvanne, 990 108 euros jusqu’en 2029, sans oublier que nous avons payé depuis des années, tous les ans, une subvention conséquente au SIMB. Le SIMB sera ensuite dissout.

A votre avis, qui va récupérer le coût de l’entretien de la passerelle ?

Alors, vous comprendrez que les critiques acerbes à notre encontre, de l’équipe municipale majoritaire de MLO, nous font doucement sourire…

Le matraquage fiscal sur Veneux continue. Le maire nous annonce l’exonération générale à la base de la taxe d’habitation de 15% et en même temps, double le taux de la communauté de commune et augmente le taux de Veneux. Vous trouverez ci-après, le texte de notre intervention lors du conseil municipal du 12/04/2018.

Monsieur le Maire,

Pour justifier la fusion entre nos communes, vous avez basé votre communication politique auprès de nos concitoyens sur la stabilité fiscale et les économies d’échelle.

1)     Après une augmentation du foncier bâti de 125% que vous avez voté lundi 09/04/18 en communauté de communes et qui concerne l’ensemble des habitants de MLO, vous augmentez aujourd’hui le taux de la taxe d’habitation pour Veneux à 14.07%.

Votre groupe multiplie les augmentations diverses : eau, électricité, alors que déjà, un certain nombre d’habitants sont obligés dorénavant de payer un abonnement pour stationner sur le parking de la gare.

2)     Vous nous présentez un budget 2018 sans le réalisé du compte administratif 2017, alors que ce dernier est déjà établi puisque vous venez de faire voter les comptes du percepteur. Les comparaisons ne sont donc possibles qu’ à partir d’estimations peu fiables effectuées les années précédentes.

3)     La diminution des charges générales est artificielle. Vous avez considérablement augmenté le budget 2017 par rapport au budget consolidé des différentes communes de 2016. Ceci vous permet d’afficher un budget à la baisse, cette année.

Au final, vos charges générales 2018 de fonctionnement sont en nette augmentation par rapport à 2016.

4)     Si l’on considère le détail des rubriques budgétaires, les évolutions n’ont aucun sens.

Par exemple, la rubrique combustibles passe de :

-       155 000 euros en 2016 à

-       125 000 euros en 2017 à

-       15 000 euros en 2018

En l’état actuel, notre groupe votera « contre » ce budget 2018.

 L’écoquartier, situé rue de la Liberté, est d’après le plan modifié en date de juin 2016, un ensemble de constructions comprenant 160 logements de trois types :

- 29 maisons individuelles construites par la société « Le Clos Martello »

9 maisons donnent sur la rue de la Liberté, dont une semble très avancée sur la chaussée ! et 20 maisons sont placées à l’intérieur du quartier.

- 72 logements intermédiaires répartis dans  5 immeubles sur 3 niveaux qui, selon l’annonce faite  par le maire en conseil municipal, ne devraient finalement pas être construits. Cette non-construction entraine de fait un immense espace vide au milieu de l’écoquartier. Concernant cette partie, le projet reste encore flou.

- 59 logements collectifs composés de 3 immeubles de 17, 20 et 22 appartements, construits par la société Linkcity, ex Sodearif. Ce plan de construction a été réalisé sur l’ancien POS, en zone UBa, autorisant la construction d’immeuble rez-de-chaussée + 2 étages + combles aménageables ou attique pour les logements collectifs. Un droit de 15 mètres au faîtage est autorisé car le rez-de-chaussée est considéré comme « équipement d’intérêt général » c'est-à-dire prévu, d’après le plan, pour des commerces ou des bureaux. Au visuel, on a la très désagréable impression d’être devant des immeubles de 5 niveaux et la majorité des Veneusiens n’apprécient pas du tout ce paysage urbain, préférant les immeubles de l’avenue de la gare ou de la rue des Jarsines.

Au départ, ce projet était de 320 logements soit le double de ce qui est prévu actuellement. Il n’en reste aujourd’hui que 88, ce qui n’est pas pour nous déplaire. En effet, réhabiliter ce quartier est une bonne idée mais pas avec une telle densification.

Protéger notre cadre de vie, c’est certainement un des points auquel sont le plus attachés les habitants de MLO.

 Stationnement payant : malgré leurs dires, les élus majoritaires de MLO ont reculé. Les tracts nauséabonds se suivent et se ressemblent. Mais ce n’est pas important. L’important, c’est que grâce à votre mobilisation, grâce à vous, le projet de stationnement payant a été revu. Quand vous vous mobilisez, vous êtes efficaces. Alors peu importe les invectives de ces élus, l’essentiel est le résultat : promesse de macaron pour les résidents, zone bleue, zone de stationnement avec horodateurs réduite. Mais cela ne doit pas nous empêcher d’être réalistes et vigilants, le stationnement payant est amorcé dans notre ville et nous n’en voulions pas.

Lors de ses vœux à la population, le maire P. Septiers a dit que la construction du parking de la gare l’avait conduit à revoir le stationnement et, je cite, « cela a généré une polémique bien orchestrée mais qui a fait un beau flop ». Bien orchestrée ? Oui et merci pour ce compliment : énergie des commerçants avec invitation sympathique à un vin chaud pour une manifestation de mécontentement, volonté et mouvement des habitants en initialisant et en signant des pétitions internet et papier. Un flop ? En vérité non, bien au contraire. Les élus avaient certainement prévu d’entendre quelques « râleurs » avec leur projet initial, mais ils ne s’attendaient visiblement pas à une telle bronca.

En fait ce qui est triste dans ce genre d’affaire, c’est que les élus majoritaires ont probablement vécu cette situation comme une déstabilisation du pouvoir alors qu’il ne s’agit que d’obtenir le changement d’un projet, de lutter contre une décision que nous pensons contraire à l’intérêt général. C’est pour cela que nous vous avons communiqué cette information. Tout ceci manque de dialogue avec les habitants. Serrer des mains lors des manifestations ne suffit pas.